Hipsters du jazz, du rock et de l’indé se mêlent

Mark Hamilton

Mark Hamilton est gestionnaire de communauté pour QueerMTL et un musicien qui voyage partout dans le monde grâce à ses projets Woodpigeon et Frontperson. Également étudiant des cycles supérieurs en histoire, il mène des recherches sur l’activisme LGBTQ+ dans la métropole. Résident de Montréal depuis 2015, on le retrouve le plus souvent en route sur un vélo BIXI, avec quelques minutes de retard.

Depuis les 100 dernières années, Montréal est à l’avant-garde de la musique et des arts, faisant résonner un son inimitable. Ville unique en Amérique du Nord, Montréal a su mêler cultures et communautés afin d’insuffler une véritable joie de vivre à son expression artistique.

L’ère du jazz : Hello Montréal!

Les années 1920 étaient particulièrement folles à Montréal, une des rares villes nord-américaines qui servaient de l’alcool dans les boîtes de nuit, les bars et les salles de spectacle à l’heure de la prohibition. Musiciens et mélomanes affluaient pour profiter de cette liberté offerte par la métropole québécoise et chanter en chœur le refrain du succès d’Irving Berlin : « Goodbye Broadway, Hello Montréal! »

La scène jazz de Montréal était l’une des plus reluisantes au monde. Elle a vu plusieurs grands noms passer et a permis au genre d’atteindre de nouveaux sommets. Ville natale de grands jazzmen comme Oscar Petersen, Oliver Jones et Maynard Ferguson, Montréal a aussi reçu la visite des Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Jelly Roll Morton, Duke Ellington et Louis Armstrong. Capitale canadienne de la vie nocturne, Montréal (une ville du vice, selon sa réputation) ratissait large avec des salles célèbres comme Rockhead’s Paradise. Tout fan de musique rêvait de visiter la ville qu’on avait surnommée la Harlem du nord.

L’histoire d’amour avec le jazz perdure à Montréal, particulièrement grâce aux boîtes de jazz de la ville et au Festival international de jazz de Montréal, le plus grand du genre dans le monde. L’événement repousse sans cesse les limites en invitant des têtes d’affiche comme Kamasi Washington, Anderson .Paak, Matana Roberts et bien d’autres qui ravissent les foules depuis 1980. L’édition de 2021 doit se dérouler en septembre, ce qui promet une fin d’été enlevante.

Capitale de la musique indé

Suivant la route tracée par des pionniers intemporels comme Leonard Cohen, la scène de musique indépendante de Montréal attire l’attention du monde entier depuis les années 1990 grâce à un style inimitable. Ça ne veut pas dire toutefois que tout le monde produit le même son : au contraire, Montréal propose depuis toujours un écosystème musical collaboratif et ouvert qui a vu naître des talents variés aujourd’hui reconnus partout sur la planète comme Grimes, Godspeed You! Black Emperor (et les artistes de Constellation Records), Kaytranada, Arcade Fire et Backxwash.

Promenez-vous dans les quartiers du Mile End et de Saint-Henri, et gardez les yeux bien ouverts : vous croiserez à coup sûr les vedettes de demain dans les disquaires, librairies et café indépendants. Les salles indépendantes de la ville sont prêtes à accueillir le public à nouveau, et le festival annuel Pop Montréal a répondu à la pandémie de Covid-19 avec une programmation en ligne, des prestations spontanées et des marchés mettant en lumière artistes locaux et créateurs et créatrices de zines. De nouveaux sons et styles émergent sans cesse des différents quartiers, alors restez à l’affût : qui sait sur quoi vous pourrez tomber.

Destination rock

À une heure de route de Montréal, la charmante municipalité de Morin-Heights, nichée dans les Laurentides, est devenue une destination rock dans les années 1970 et 1980. Le studio d’enregistrement Le Studio s’y trouvait et les habitants du coin se sont rapidement habitués à croiser des vedettes comme David Bowie, les Rolling Stones et Cat Stevens sur la rue principale du village. Arrêtez-vous dans les boutiques et friperies de l’endroit, et les proprios pourront vous en dire plus sur Keith Richards, The Police et Andy Warhol, vous offrant un aperçu de ce qui était joué au Studio 54. Montréal était à proximité pour accueillir les fêtards après une semaine de dur labeur au studio (nous vous suggérons de prendre la route tôt, accompagné d’un medley de succès du Studio, afin de revenir en ville à temps pour la dernière tournée sur votre terrasse favorite).

Mark Hamilton

Mark Hamilton est gestionnaire de communauté pour QueerMTL et un musicien qui voyage partout dans le monde grâce à ses projets Woodpigeon et Frontperson. Également étudiant des cycles supérieurs en histoire, il mène des recherches sur l’activisme LGBTQ+ dans la métropole. Résident de Montréal depuis 2015, on le retrouve le plus souvent en route sur un vélo BIXI, avec quelques minutes de retard.

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