Découvrez les symboles les plus célèbres de Montréal

Richard Burnett

Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.

Cet article a été mis à jour le 26 septembre 2023.

Montréal est une métropole qui regorge de symboles architecturaux, de la croix plantée sur le mont Royal sept mois après la fondation de la ville, en mai 1642, par l’explorateur français Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve jusqu’aux gratte-ciel du 21e siècle qui s’étirent vers les nuages. Voici quelques joyaux et repères architecturaux de Montréal.

La grande dame du Vieux-Montréal

Deux des plus grands chanteurs de la planète ont foulé l’allée centrale de la basilique Notre-Dame de Montréal : la superstar de l’opéra Luciano Pavarotti, qui y a présenté un concert de Noël en 1978, et Céline Dion, qui y a épousé René Angélil en 1994. Avec ses deux tours en flèche, Notre-Dame est un remarquable exemple du style néo-gothique. Son intérieur coloré est rempli de centaines de pièces de bois sculpté et de statues religieuses, et renferme un orgue Casavant Frères qui date de 1891. Le bâtiment a été dessiné par l’architecte irlando-américain James O’Donnell – seule personne enterrée dans la crypte de l’église – et a été construit entre 1824 et 1829. M. O’Donnell serait sûrement enchanté de savoir que son chef-d’œuvre a été désigné lieu historique national en 1989 et qu’il demeure populaire auprès des Montréalais comme des touristes, qui peuvent y entendre des concerts classiques toute l’année.

 

La tour de l’Horloge du Vieux-Port

Ohé du navire! La tour de l’Horloge accueille les marins et les touristes dans le Vieux-Port depuis près d’un siècle. Construite sur le quai Victoria entre 1919 et 1922 pour rendre hommage aux marins canadiens morts pendant la Première Guerre mondiale, la tour de 45 mètres, ornée d’éléments décoratifs Beaux-Arts et d’éléments commémoratifs, présente une réplique de l’horloge du Big Ben de Londres conçue par la firme Gillett and Johnston. Aussi appelée Sailors’ Memorial Clock, la tour a été désignée lieu historique national en 2009. L’été, les visiteurs peuvent monter ses 192 marches jusqu’à son sommet et profiter de vues sur le Vieux-Montréal et sur le fleuve Saint-Laurent.

 

Farine Five Roses

Dans une ville où les croissants, les baguettes et les bagels sont rois, ce n’est pas étonnant que l’iconique néon de la compagnie Farine Five Roses soit un repère rassurant dans le panorama de Montréal depuis 1948. L’enseigne a d’abord affiché « FARINE OGILVIE FLOUR » avant de devenir « FARINE FIVE ROSES FLOUR » en 1954. Le mot « FLOUR » a été retiré de l’enseigne lumineuse en 1977. En 1993, l’entreprise a été achetée par l’Archer Daniels Midland Company (ADM) qui, malgré le fait que Five Roses ait été avalée par sa rivale J.M. Smucker en 2006, a dépensé un million de dollars pour restaurer et maintenir en vie le néon le plus célèbre de Montréal. Chaque lettre mesure environ 4,5 mètres de haut et peut être lue des deux côtés. L’enseigne est ainsi photographiée de plusieurs angles.

 

Le dôme géodésique

De loin, le dôme géodésique de l’île Sainte-Hélène ressemble à la plus immense cage à singes jamais construite! C’est la structure la plus reconnaissable de l’Exposition universelle de 1967 de Montréal, une exposition internationale de catégorie 1 mieux connue sous le nom d’Expo 67. Construit pour abriter le pavillon des États-Unis, le dôme a été pensé par Buckminster Fuller. Un minirail entrait et sortait de la construction de 76 mètres de diamètre pendant l’Expo. La bulle d’acrylique transparente qui le recouvrait a brûlé en 1976, mais la structure d’acier a résisté et a été transformé, en 1995, en Biosphère, un musée interactif sur l’environnement ouvert toute l’année durant.

 

Le Casino de Montréal

Le Casino de Montréal offre faste, glamour et jeu de calibre international 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 depuis 1993. L’établissement est installé dans le joyau architectural qu’était le pavillon français lors d’Expo 67. Avis à ceux qui cherchent une sortie amusante : le Casino de Montréal – où vous pouvez jouer à tout, du baccarat au blackjack, en passant par le craps et la roulette – compte quelque 3 000 machines à sous, plusieurs bars, des espaces lounge et des restaurant. Enfin, la scène du magnifique Cabaret du Casino a accueilli, au fil des ans, plusieurs grands noms, de Liza Minnelli à l’imitateur André-Philippe Gagnon.

 

Le gyrophare de la Place Ville-Marie

Les quatre faisceaux lumineux du gyrophare de la Banque royale du Canada installé au sommet d’un autre symbole montréalais, la Place Ville-Marie, peuvent être aperçus dans un rayon de 160 kilomètres. En fait, la Banque a déjà reçu une lettre de remerciement d’un pilote perdu qui avait retrouvé son chemin grâce au phare. Le fanal, qui balaye la ville de sa lumière rassurante, a été vu par des dizaines de millions de personnes depuis son installation en 1962. Pour sa part, le bâtiment cruciforme de 47 étages tire son nom de l’ancienne colonie catholique de Ville-Marie, fondée en 1642, et qui devait devenir Montréal. Aujourd’hui, la Place Ville-Marie surplombe l’arrondissement du même nom et son gyrophare continue de tourner 365 jours par année.

 

Le plus haut immeuble de Montréal

Montréal est obsédée par son équipe de la LNH, les Canadiens, et par les dieux du hockey de la Sainte-Flanelle. Vous y trouverez donc des hommes et des femmes qui aiguisent leurs coups de patin sur une glace intérieure unique installée au rez-de-chaussée de l’Atrium Le 1000. Non seulement le 1000 de la Gauchetière, un gratte-ciel de 51 étages à l’architecture postmoderne, est le plus haut bâtiment de la ville, mais sa patinoire attire des milliers d’adeptes sur l’heure du lunch et beaucoup d’autres petits et grands tout au long de l’année. Même le patineur artistique olympien Johnny Weir s’y est exécuté!

 

Le Stade olympique

Des visiteurs affirment que, de loin, le Stade olympique de Montréal ressemble à un insecte géant coiffé d’antennes. Dessiné par l’architecte français Roger Taillibert et surnommé le «Big O» à cause de sa structure en forme de beignet, le stade comprend la plus haute tour inclinée de la planète, qui pointe à 175 mètres. Quelque 70 millions de personnes ont visité le stade depuis les Jeux olympiques d’été de 1976. D’autres événements majeurs y ont été présentés, comme le championnat des mi-moyens de la WBC, en 1980, lors duquel Roberto Durán a défait Sugar Ray Leonard, et le concert de Pink Floyd qui, le 6 juillet 1977, a attiré la plus grande foule au Big O : 78 322 personnes. C’est à ce moment précis qu’a germé, dans la tête du leader du groupe Roger Waters, l’idée du chef-d’œuvre de 1979, The Wall. Pendant le concert, Waters a craché sur un fan et a plus tard expliqué son geste : « Je tentais de jouer et plusieurs personnes – sauf mon respect pour les Montréalais – étaient complètement saoules et ne prêtaient pas attention à ce qui se passait sur scène. En réponse, j’ai écrit un spectacle où un grand mur s’érige entre moi et la foule avec qui je tente de communiquer. » Pour apprécier certaines des plus belles vues de Montréal, visitez l’observatoire situé au sommet de la Tour de Montréal, ouvert toute l’année.

 

Miracles sur la Montagne

Le majestueux oratoire Saint-Joseph, niché sur le mont Royal, renferme des centaines de béquilles de bienheureux guéris par Saint André de Montréal, connu simplement sous le nom de frère André. L’homme a amorcé la construction du bijou national en 1924 en l’honneur de saint Joseph, beau-père de Jésus. Reconnu pour ses dons de guérisseur, le frère André a été crédité de milliers de miracles de guérison. Site historique national du Canada, l’oratoire est visité chaque année par plus de deux millions de personnes, y compris les pèlerins qui prient en montant à genoux les marches de bois qui les mènent de la rue à la crypte de l’église. L’extérieur de la basilique catholique adopte les lignes de la Renaissance italienne. Sa structure compte des colonnes de style corinthien et son dôme est le troisième plus grand du monde (après la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, et la basilique Saint-Pierre de Rome) et le plus haut point de Montréal. À l’intérieur du bâtiment repose la dépouille du frère André, qui a été canonisé en 2010 par le Vatican.

 

La croix du mont Royal

L’explorateur Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, cofondateur de Montréal était sans doute loin de se douter que la croix qu’il planterait au sommet du mont Royal deviendrait un des plus importants symboles de la ville. Une croix de bois a d’abord été érigée le 6 janvier 1643, pour remercier Dieu d’avoir épargné la petite colonie de Ville-Marie des inondations causées par les crues. La croix d’acier actuelle a été installée en 1924 par la Société Saint-Jean Baptiste et, en 2009, un éclairage DEL a été conçu afin qu’elle puisse se parer de toutes les couleurs.

 

Le pont Jacques-Cartier

Le pont Jacques-Cartier est nommé en l’honneur de l’explorateur français qui a découvert le Canada en 1534. Le pont est situé à l’emplacement même où Cartier est arrivé dans le village iroquois d’Hochelaga, le 2 octobre 1535. Depuis qu’il a été ouvert à la circulation, le 14 mai 1930, le pont Jacques-Cartier est le troisième plus utilisé au pays, alors que 43 millions de véhicules l’emprunte chaque année. En conduisant vous aussi sur le pont cantilever fait de 33 267 tonnes d’acier, vous comprendrez pourquoi la Société canadienne de génie civil l’a classé site historique national de génie civil. Par ailleurs, certains croient que les quatre pignons qui ressemblent à des petites tours Eiffel et qui ornent le pont ont été offerts par la France à l’inauguration du pont. Mais il s’agit d’une légende urbaine. En 2017, pour marquer le 150e anniversaire du Canada et le 375e anniversaire de Montréal, Jacques-Cartier a été habillé d’un système d’éclairage sophistiqué qui change toutes les saisons grâce à un calendrier chromatique de 365 couleurs.

 

Gibeau Orange Julep

Des générations de Montréalais se souviennent des burgers, des frites et de la poutine servis par les serveuses en patin à roulettes du célèbre diner de Gibeau Orange Julep, situé en bordure de l’autoroute Décarie. Les patineuses ont disparu en 2005, mais le restaurant fondé par Hermas Gibeau en 1966 pour vendre sa boisson mousseuse et crémeuse à l’orange (le recette familiale demeure encore aujourd’hui un secret) est plus populaire que jamais. En fait, le bâtiment orangé de trois étages est devenu aussi reconnu que le jus qu’on y sert. Si vous en avez la chance, visitez Gibeau Orange Julep un mercredi soir, entre mai et septembre, alors que le stationnement de l’endroit légendaire se transforme en rendez-vous des amateurs de vieilles bagnoles.

Le restaurant apparaît également dans la vidéo de la chanson Where Do the Boys Go? du groupe new-wave des années 1980 Men Without Hats.

 

Habitat 67

Le réputé architecte israélo-canadien Moshe Safdie voulait « réinventer les immeubles d’appartements » lorsqu’il a créé Habitat 67, qui semble avoir été construit à partir de blocs de bois géants. Originellement pensé comme un pavillon d’Expo 67, la construction a été encensé internationalement pour son design avant-gardiste. Son architecte la voyait comme un complexe communautaire d’habitation. Habitat 67 est composé de 354 pièces de béton préfabriquées identiques qui, une fois mises ensemble, offrent 158 appartements de différentes tailles et configurations. Aujourd’hui, l’endroit demeure un symbole de l’utopisme des années 1960 et son 50e anniversaire a été souligné en 2017, entre autres, par l’émission d’un timbre de Postes Canada.

 

La pinte de lait Guaranteed Pure Milk

Les Montréalais étaient bien penauds de voir la célèbre pinte de lait géante tomber en décrépitude au tournant du 21e siècle. Le symbole, qui est en fait un réservoir d’eau, a été construit par la Dominion Bridge Co. sur le toit de la laiterie Guaranteed Pure Milk, en 1930. Le réservoir a été utilisé jusque dans les années 1970. Alors que la bouteille géante (elle mesure 10 mètres de haut, pèse 6 tonnes et peut contenir 250 000 litres d’eau) montrait des signes de fatigue, en 2009, l’organisme Héritage Montréal a mis sur pied une campagne pour la sauver. Aujourd’hui, la pinte de lait trône toujours sur l’ancienne usine de pasteurisation située au 1025, rue Lucien-L’Allier, au cœur du centre-ville. Elle nous rappelle quotidiennement que boire du lait est bon pour la santé!

 

Le Marché Bonsecours et son dôme

Le dôme argent et luisant du Marché Bonsecours qui illumine le panorama de Montréal figure parmi les muses des touristes photographes. Au premier coup d’œil, plusieurs croient qu’il s’agit d’une église, mais c’est un marché de producteurs qui y a ouvert ses portes au milieu du 19e siècle. Inauguré en 1847, le bâtiment monumental s’étire sur tout un pâté du Vieux-Montréal et – petit secret – il a été construit sur les ruines du Théâtre Royal dans lequel Charles Dickens et sa troupe ont présenté un spectacle le 28 mai 1842. Le Marché Bonsecours est au cœur de l’histoire de Montréal, ayant abrité l’hôtel de ville pendant un quart de siècle, de 1852 à 1878, en plus de l’Assemblée législative de la province du Canada en 1849, après que les émeutiers anti-unionistes eurent brulé l’édifice du marché Saint-Anne qui logeait le Parlement, le 25 avril 1849. Aujourd’hui, le bâtiment compte des restaurants, des terrasses et des boutiques qui font la part belle aux vêtements, bijoux et autres objets décoratifs d’artisans et de designers montréalais. 

 

L’Anneau

L’Anneau est un cercle d’acier monumental mesurant 30 mètres de diamètre qui est suspendu entre les tours modernistes de Place Ville Marie, construite par Henry Cobb dans les années 1950. Véritable poème visuel, l’installation se veut une fenêtre sur l’histoire de la ville, offrant au public une vue splendide sur la montagne bien-aimée de Montréal, le mont Royal, et l’Esplanade PVM, récemment rénovée. L’Anneau est d’ailleurs devenu l’un des sites les plus visités et les plus photographiés de la métropole.

Richard Burnett

Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.

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