Les emblématiques sites montréalais imaginés par Claude Cormier

Richard Burnett

Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.

Cet article a été publié le 26 septembre 2023.

L’éminent architecte paysagiste canadien Claude Cormier a imaginé de véritables monuments montréalais tels que l’Anneau de Place Ville Marie et le square Dorchester, récemment revitalisé. Comme le grand homme est décédé à Montréal le 15 septembre 2023 à l’âge de 63 ans, rendons-lui hommage en vous parlant de quelques-unes de ses œuvres notoires et exceptionnelles.

« Grand amoureux de la ville, de la culture et de l’art, Claude a véritablement ouvert une nouvelle voie en matière d’architecture paysagère avec des œuvres poétiques, inspirantes et édifiantes qui remettent en question l’orthodoxie moderniste de l’espace public, tout en restant fonctionnelles et appréciées dans un contexte populaire, a déclaré sa firme CCxA. Il a invité les gens à rire, à se réunir et à voir les choses différemment. »

Au fil des ans, Claude Cormier a présenté dans le monde entier des dizaines de conférences sur le travail et l’approche conceptuelle de son agence, et a remporté plus d’une centaine de prix avec ses projets.

Claude Cormier a imaginé de nombreux espaces publics et installations parmi les plus appréciés de Montréal et du monde entier. Voici quelques exemples de ses réalisations montréalaises :

 

L’Anneau

L’Anneau est un cercle d’acier monumental mesurant 30 mètres de diamètre qui est suspendu entre les tours modernistes de Place Ville Marie, construite par Henry Cobb dans les années 1950. Véritable poème visuel, l’installation se veut une fenêtre sur l’histoire de la ville, offrant au public une vue splendide sur la montagne bien-aimée de Montréal, le mont Royal, et l’Esplanade PVM, récemment rénovée. L’Anneau est d’ailleurs devenu l’un des sites les plus visités et les plus photographiés de la métropole.

 

Boules roses

De 2011 à 2016, 170 000 boules roses ont enjolivé la portion piétonnisée de la rue Sainte-Catherine Est qui s’étend sur un kilomètre dans le Village LGBTQ+ entre la rue Saint-Hubert et l’avenue Papineau. Ces balles en plastique reliées entre elles par des fils de fer et suspendues au-dessus de la voie publique se déclinaient selon trois tailles différentes et cinq nuances subtiles de rose et s’étiraient jusque dans les branches d’arbres avoisinants, à différentes hauteurs.

 

18 nuances de gai

De 2017 à 2019, l’œuvre suspendue 18 nuances de gai a remplacé les fameuses boules roses du Village. Cette installation qui comportait 180 000 boules en plastique recyclé affichait six couleurs principales, chacune se déclinant en trois teintes distinctes pour former une remarquable mosaïque en 18 variantes. On pouvait admirer ces « balles arc-en-ciel » d’aussi loin que le pont Jacques Cartier, mais également depuis les airs ; elles étaient si populaires que les touristes visitaient le Village dans des bus à impériale juste pour les prendre en photo.

 

Nature Légère

Le Jardin d’hiver du Palais des congrès de Montréal abrite l’installation artistique Nature Légère, une forêt composée de 52 arbres en béton, peints en rose vif pour célébrer l’industrie cosmétique florissante de la ville et rendre hommage à l’inépuisable joie de vivre montréalaise. Ces arbres en béton s’inspirent d’ailleurs des érables centenaires qui bordent l’avenue du Parc.

 

Le square Dorchester

Le square Dorchester se divise en deux parties : le square Dorchester — Place du Canada, situé au sud du boulevard René-Lévesque, et le square Dorchester nord, qui se trouve du côté nord.

Claude Cormier et son équipe ont revitalisé cet espace public victorien pour rendre hommage à l’époque où le quartier figurait parmi les plus riches du Canada, à la fin du 19e siècle. Le square Dorchester — Place du Canada comprend notamment de magnifiques allées dont le pavé assemblé selon un subtil motif de croix en quinconce rappelle que la partie nord du square accueillait jadis le cimetière catholique Saint-Antoine, où l’on a enterré près de 50 000 personnes.

Le square Dorchester nord abrite quant à lui une majestueuse fontaine typiquement victorienne : quand on l’observe depuis le parc, elle s’impose par sa hauteur et se révèle comme un monument intemporel qui évoque la belle époque montréalaise du milieu du 19e siècle, tandis que depuis de la rue, c’est plutôt sa silhouette bidimensionnelle et découpée qui attire les regards. Sinon, les anciennes allées victoriennes partant en diagonale du centre du square Dorchester nord, coupées par deux rampes d’accès au stationnement souterrain, ont subi une cure de rajeunissement et sont maintenant reliées par deux somptueuses passerelles en forme d’arche.

 

Plage de l’Horloge

La Plage de l’Horloge, aménagée sur le quai de l’Horloge, a contribué au renouveau récréatif et culturel du Vieux-Port de Montréal. Elle se situe plus précisément au pied de l’historique Tour de l’Horloge, haute de 45 mètres et érigée entre 1919 et 1922 pour rendre hommage aux marins morts durant la Première Guerre mondiale. Installée à côté de la marina du Yacht-Club Montréal, cette plage urbaine dotée de jolis parasols bleus offre une vue imprenable sur le majestueux fleuve Saint-Laurent et le pont Jacques-Cartier.

 

Découvrez-en davantage sur le génie créatif de Claude Cormier et de son équipe visionnaire en cliquant ici.

Richard Burnett

Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.

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