© Eva Blue - Tourisme Montréal
L’héritage laissé de cette période, rare, est néanmoins toujours visible pour les amateurs de vieilles pierres et l’âme française de Montréal plane toujours dans l’air, dans sa langue, ses accents et son art de vivre. Parcours dans les vestiges français de Montréal.
© Eva Blue
Le Vieux-Montréal, berceau historique de la Nouvelle-France
C’est au cœur de ce quartier que s’érigent les « survivants » : plus de trois siècles d’histoire dans lesquels s’immerger à pied.
© Eva Blue
Aux abords du fleuve Saint-Laurent, replongez dans le temps et dans les fondements et allez à la rencontre des personnages emblématiques de Montréal. Au cœur du site historique Marguerite-Bourgeoys, découvrez un site archéologique, la chapelle tricentenaire Notre-Dame-de-Bon-Secours (la plus vieille de Montréal) et le musée d’histoire dédié à sainte Marguerite Bourgeoys, pionnière du Nouveau Monde et première enseignante de la colonie française. N’oubliez pas de terminer votre visite au belvédère de la chapelle pour une vue spectaculaire sur le fleuve, le Vieux-Montréal et le centre-ville.
©Michel Pinault
Cette prestigieuse résidence de pierres construite pour Claude de Ramezay, alors gouverneur de Montréal en 1705, est aujourd’hui un musée et lieu historique national du Canada proposant un voyage à travers 500 ans d'histoire. Après la visite, promenez-vous dans le Jardin du Gouverneur, doté d'un verger, d’un jardin ornemental et d’un potager évoquant un jardin urbain du XVIIIe siècle en Nouvelle-France.
© Tourisme Montréal - Marie Deschene
Seul survivant du XVIIe siècle construit entre 1684 et 1687 par les Sulpiciens, il s’agit du plus vieil immeuble de l'arrondissement de Ville-Marie encore en usage. Exemple important de l'architecture du régime français, ce magnifique bâtiment abrite le plus ancien jardin privé en Amérique du Nord : un vrai trésor caché du Vieux-Montréal.
© Hostellerie Pierre du Calvet a.d. 1975
Bijou architectural construit en 1725, cette maison est l’un des plus beaux exemples de l’architecture urbaine mise au point en Nouvelle-France. Modifiée de façon importante au cours du XIXe siècle, cette ancienne demeure familiale ancestrale remplie de meubles anciens, d'histoire et d’ornements romantiques abrite aujourd’hui une auberge haut de gamme.
© Guzzo
La Nouvelle-France comme si vous y étiez
Cap sur Pointe-Saint-Charles pour une incursion dans une ancienne maison de ferme, bâtisse tricentenaire autrefois au cœur des activités agricoles et éducatives de la congrégation de Notre-Dame. Acquise tout d’abord par Marguerite Bourgeoys en 1668, elle fut ensuite le lieu d’accueil des Filles du Roy (« filles à marier » envoyées de France pour peupler la colonie). Vous y aurez une idée du passé des campagnes montréalaises entre les XVIIe et XXe siècles et pourrez y voir quelque 18 000 artefacts datant de cette même période.
© Arrondissement de Lachine
Au carrefour du fleuve Saint-Laurent et du canal de Lachine, ce musée au patrimoine archéologique, artistique et historique important regroupe notamment la Maison Le Ber-Le Moyne et sa Dépendance. Construites en 1669, elles constituent le plus vieil ensemble bâti au complet de la métropole, datant de l’époque de la Nouvelle-France. Situé le long de la piste cyclable du canal de Lachine, prenez vélos et pique-niques et partez à la conquête de ce lieu enchanteur dont le spectaculaire jardin accueille quelque 50 sculptures.
© Stéphan Poulin - Tourisme Montréal
Comme un air de Paris : l’édicule de la station Square-Victoria-OACI
La station de métro Square-Victoria-OACI, très appréciée des photographes et des créateurs de contenu, possède un esthétisme bien particulier. Unique édicule montréalais inspiré par l’Art Nouveau, il a été conçu au début des années 1900 par Hector Guimard. Il s'agit d’ailleurs du seul édicule Guimard original installé dans une autre ville que Paris, tous les autres étant des copies. La RATP le prêtera puis l’offrira à la STM en 1967 afin de célébrer la collaboration entre les ingénieurs français et québécois lors de la construction du métro de Montréal.
© Alison Slattery
Le Plateau Mont-Royal, la « Nouvelle-France » des années 2000
En un siècle, le Plateau a évolué d’un arrondissement ouvrier à un quartier cosmopolite aisé. Au début du XXe siècle, il accueille une population ouvrière, puis fait place durant l’après-guerre aux communautés juives, grecques, vietnamiennes et portugaises. Dans les années 1980, les jeunes professionnels, artistes et étudiants en font un centre d’activités culturelles et intellectuelles très vivant. Ce n’est finalement qu’au début des années 2000, à la suite de l’installation de nombreux expatriés français, que le Plateau Mont-Royal devient la « Petite-France » de Montréal. Le quartier, qui rassemble une pléthore de bonnes adresses françaises, est couru pour sa localisation centrale, son dynamisme et son charme européen. Et oui, vous y entendrez chanter l’accent français de France à tous les coins de rue, parole d’ex-Parisienne.
Laure Juilliard
Laure Juilliard brode avec les mots depuis plus de 10 ans. Rédactrice spécialisée en style de vie, tourisme, voyage et alimentation, elle écrit autant pour les médias, que pour les entreprises, les agences, les indépendants ou les associations. Toujours en quête de concepts innovants et de bonnes adresses, elle prépare aussi constamment son prochain voyage.