© Caroline Thibault -Pointe-à-Callière
Les splendeurs de l’Égypte ancienne
Présentée en première nord-américaine à Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, la grandiose exposition Égypte. Trois mille ans sur le Nil, prend l’affiche le 20 avril. Réunissant plus de 300 artefacts issus de prestigieuses collections du Museo Egizio de Turin, elle couvre 3000 ans d’histoire, des origines du royaume à la conquête romaine, et donne à voir outils et objets du quotidien, bijoux, sculptures et statues monumentales, sarcophages, stèles et momies. L’exposition immersive dresse un portrait à visage humain d’une civilisation ancienne dont le Nil constituait la colonne vertébrale.
Sur place, les familles peuvent aussi se réjouir de l’exposition interactive permanente À l’abordage ! Pirates ou corsaires?. Les visiteurs sont invités à acheter leurs billets en ligne avant leur venue au musée.
© Ranabir Das
Les expositions du Musée des beaux-arts de Montréal
Situé dans le Mille carré doré, le Musée des beaux-arts de Montréal présente plusieurs expositions ce printemps. Parall(elles) : une autre histoire du design, s’intéresse au rôle important des femmes dans l’univers du design en présentant des œuvres et des objets du milieu du XIXe siècle à nos jours, notamment la Corvette Fancy Free, conçue par Ruth Glennie en 1958. À l’affiche jusqu’au 28 mai.
Nalini Malani : par delà les frontières (du 23 mars au 20 août) est la première expo solo au Canada de l’artiste indienne et vidéaste avant-gardiste Nalini Malani, dont les œuvres donnent depuis plus de cinquante ans une voix aux individus marginalisés, notamment aux femmes. L’exposition comprend une installation vidéo à neuf canaux intitulée Can You Hear Me ?.
Présentée du 18 mai au 10 septembre, l’exposition Le clan du loup : l’art de Dempsey Bob est la première rétrospective consacrée à l’œuvre de ce maître sculpteur du Nord-Ouest canadien à la renommée internationale. Masques, sculptures, créations textiles reflétant son héritage tahltan et tlingit forment le riche corpus de cette présentation.
L’univers au creux des mains : pensées et splendeurs de la Colombie autochtone, présentée du 3 juin au 1er octobre, est une grande exposition réunissant 400 œuvres d’art colombien absolument remarquables d’environ 1500 AEC à nos jours, notamment des pendentifs en or finement moulés et des masques en or martelé.
L’avant-garde au Centre PHI
Dans le Vieux-Montréal, le Centre PHI présente Chaos et mémoires, du 22 mars au 11 juin, une exposition en deux parties comprenant un espace consacré à des œuvres de réalité virtuelle taïwanaises (dont certaines ont été exposées à la Biennale de Venise) et une installation immersive qui s’interroge sur notre relation à la nature, à l’environnement et à la transformation des paysages.
La Fondation PHI pour l’art contemporain, non loin, présente une exposition collective d’art contemporain intitulée Conditions d’utilisation, qui explore les répercussions des technologies sur « la définition, la construction et le(re)cadrage des identités individuelles et collectives, alors que nous vivons simultanément en ligne et AFK (away from keyboard, expression anglaise qui se traduit par “loin de son clavier”) ». Jusqu’au 9 juillet. Entrée gratuite.
OASIS immersion
La plus grande attraction immersive intérieure du Canada, OASIS immersion, au Palais des congrès de Montréal, présente en première mondiale transformé, une nouvelle exposition immersive où les visiteurs font l’expérience d’un hommage fascinant à l’industrie de la réalité virtuelle. L’expérience transformé a été conçue à partir d’œuvres présentant huit histoires sous le double thème du courage et de l’empathie et conçues à l’origine pour les casques de réalité virtuelle.
Prolongée jusqu’au 21 mai, l’exposition VAN GOGH — Distorsion offre une exploration immersive toute en couleurs de quelque 225 toiles, dessins et esquisses du célèbre peintre hollandais Van Gogh. Dans un espace doté d’un système audio ambiophonique de 119 haut-parleurs et de 105 projecteurs au laser créant des tableaux à 360° sur les murs et le plancher, l’expérience dure environ 65 minutes.
Des départs à nombre de visiteurs limités ont lieu toutes les 20 minutes. Billets en vente à oasis.im. Il est vivement recommandé d’arriver 10 minutes avant l’heure indiquée sur le billet.
© Susan Moss
Grands maîtres impressionnistes
Au Studio-Cabaret de l’Espace St-Denis, La Magie des impressionnistes est une expérience immersive holographique en 3D présentant une centaine de classiques signés Monet, Degas et Renoir sur un écran géant en ultra haute définition. À l’affiche du 1 au 18 juin.
Le MAC à la Place Ville Marie
Au Musée d’art contemporain de Montréal (MAC), l'exposition Lili Reynaud-Dewar: I Want All of the Above to Be the Sun [Je veux que tout ce qui précède soit le soleil] (du 18 mai au 17 septembre) permet aux visiteurs de se familiariser avec la pratique multi-disciplinaire de l'artiste française Lili Reynaud-Dewar.
Toutes les expositions du MAC sont présentées à son emplacement temporaire, Place Ville Marie. Le musée subit en effet une cure de rajeunissement de 57 millions de dollars qui se terminera en 2024. Sa réouverture est prévue pour 2025.
Cliquez ici pour en savoir plus sur son emplacement temporaire et acheter des billets.
© Marilyn Aitken – McCord Museum
Montréal d’hier et d’aujourd’hui
Dans le Mille carré doré, le Musée McCord Stewart poursuit son programme de commandes photographiques intitulé Montréal en mutation, avec la photographe et réalisatrice Joannie Lafrenière. Cette dernière invite les spectateurs à un parcours photographique, cinématographique et poétique du quartier HOMA, dans l’exposition Hochelaga-Maisonneuve — Montréal en mutation, à l’affiche du 31 mars au 10 septembre.
Dans le cadre de son programme Artiste en résidence, le Musée présente l’exposition Avaler les montagnes, de l’artiste multidisciplinaire Karen Tam, qui explore le silence relatif dans les archives publiques et les récits historiques des femmes du quartier chinois de Montréal des XIXe et XXe siècles. À voir jusqu’au 13 août.
Dès le 2 juin, l’exposition Montréal en devenir : Duncan, peintre du 19e siècle réunit les fascinantes aquarelles de James Duncan (1806-1881), qui durant une cinquantaine d’années a documenté l’évolution de la cité coloniale en produisant des vues panoramiques qui ont précédé l’invention de la photographie. Son œuvre constitue une mémoire vivante du Montréal des années 1830 à 1880.
Enfin, la collection permanente du musée, Voix autochtones d’aujourd’hui : savoir, trauma, résilience, rassemble une centaine d’artefacts appartenant à la collection Cultures autochtones du McCord Stewart.
© Sandra Larochelle
Au Centre canadien d’architecture
Joyau d’architecture dans le Village Shaughnessy, le Centre canadien d’architecture est aussi un musée de réputation mondiale et un centre de recherches dont le credo est que l’architecture est d’ordre public.
Son exposition temporaire, كیف لا نغرق في السراب /L’inertie du vide s’intéresse à la manière dont l’architecture se manifeste dans le Liban en déroute, tandis que l’installation d’Ange Loft, Visiblement iroquoien, peut être vue de plusieurs lieux à l’intérieur et à l’extérieur du musée.
Également en exposition, Les vies des documents - La photographie en tant que projet (du 3 mai au 3 mars 2024) est la première d'une trilogie de projets de recherche et d'exposition produits par le CCA par le biais de photographies, entre oeuvre d'art, d'outil de recherche et document, dans le but d'investigation l'environnement bâti.
Also on display, The Lives of Documents—Photography as Project (May 3 to March 3, 2024) is the first of a trilogy of research and exhibition projects produced by the CCA on the medium of photography—between work of art, research tool, and document—as a means to investigate the built environment.
Comme aime à le dire Phyllis Lambert, la fondatrice du CCA : « Le CCA n’est pas un musée qui présente des choses et dit : “l’architecture, c’est ça”. Il essaie de faire réfléchir les gens. »
© Eva Blue
Au Complexe muséal Espace pour la vie
Les enfants de tous les âges peuvent explorer de nouveaux univers à Espace pour la vie, le plus vaste complexe muséal consacré aux sciences de la nature au Canada. L’Espace pour la vie comprend le Jardin botanique, la Planétarium, la Biosphère, l’Insectarium et le fameux Biodôme.
Au Planétarium, les dômes des théâtres de la Voie lactée et du Chaos sont équipés de projecteurs à laser dernier cri offrant une expérience incomparable en ultra-haute définition. Un programme double y est présenté tous les jours.
Au Jardin botanique, on peut découvrir dans ses serres des plantes carnivores, des passiflores et des bégonias en fleurs et même voir pousser des bananes, des caramboles, des jaques et des papayes.
À la Biosphère, un musée consacré à l’environnement, on présente l’exposition temporaire Parfois on regarde, parfois on voit, une série de photos de la Sino-Canadienne Hua Jin portant sur la nature durant la première année de la pandémie de COVID-19 (jusqu’au 28 mai 2023).
Le Biodôme, une attraction très appréciée du public, fait voyager ses visiteurs dans les cinq écosystèmes des Amériques.
L’Insectarium tout juste rénové est le premier musée nord-américain du genre où observer un si grand nombre de petites bestioles, vivantes ou naturalisées.
L’achat de billets à heure fixe est vivement recommandé.
© Zoo Ecomuseum
Le Zoo Ecomuseum
Seul zoo extérieur de l’île de Montréal, le Zoo Ecomuseum offre une expérience unique avec ses 115 espèces animales de la vallée du Saint-Laurent, dont l’ours noir, le caribou forestier, la loutre de rivière, la tortue, l’aigle et le lynx du Canada. Le parc très fréquenté de 11 hectares se situe à Sainte-Anne-de-Bellevue, à 30 minutes du centre-ville montréalais. Le stationnement y est gratuit pour les visiteurs.
Le Zoo Ecomuseum est ouvert tous les jours, de 9 h à 17 h. La dernière entrée se fait à 16 h. Les billets doivent être achetés en ligne.
© Centre des sciences de Montréal
Le Centre des sciences de Montréal
L'exposition Hockey : Plus rapide que jamais au Centre des sciences de Montréal, dans le Vieux-Port de Montréal éblouira les amateurs de hockey et de science avec toute la science étonnante en jeu sur la glace et hors glace! Réparties dans huit zones, plus de 30 activités interactives sont proposées, comme prendre le volant d'une véritable Zamboni, tester son tir au but, prendre des photos sur des sièges authentiques de la section blanche de l'ancien Forum de Montréal et se regarder sur le Jumbotron. Jusqu'au 10 septembre.
Les expos permanentes qui font le bonheur des petits et des grands au Centre des sciences de Montréal sont toutes ouvertes, tandis que son cinéma IMAX propose des films tous publics. Cliquez ici pour connaître l’horaire des films à l’affiche.
© Château Ramezay - Musée et site historique de Montréal
Le Château Ramezay, musée et site historique de Montréal
Construit en 1705 par le gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay, qui souhaitait en faire sa résidence, le Château Ramezay est le plus vieux musée d’histoire privé au Québec. Des expositions permanentes et temporaires consacrées à l’histoire de Montréal y sont présentées. Le bâtiment lui-même est un site d’intérêt historique, puisqu’il a servi de quartier général canadien à l’armée révolutionnaire américaine, en 1775 et 1776, et que Benjamin Franklin y a séjourné, lorsqu’il a demandé à Montréal de rallier la révolution.
Le Château Ramezay accueille les visiteurs tous les jours de 10 h à 17 h. Il n’est pas nécessaire de réserver son billet au préalable.
© Freddy Arciniegas - Arcpixel - Tourisme Montréal
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
Dans le Vieux-Montréal, c’est un voyage dans le temps que l’on fait au site historique Marguerite-Bourgeoys, qui abrite la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Construite en 1771 sur les ruines d’une première chapelle, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours fait partie d’un musée consacré à Marguerite Bourgeoys, la sœur française et première enseignante de la colonie qui a fondé la congrégation de Notre-Dame de Montréal en 1653 (elle a été canonisée par le Vatican en 1982). Elle est enterrée dans la chapelle.
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours est surnommée « chapelle des marins », non seulement parce qu’elle surplombe le port, mais aussi parce qu’elle était un site de pèlerinage pour les marins qui jetaient l’ancre dans le port (aujourd’hui Vieux-Port), au XIXe siècle.
On peut grimper au belvédère de la chapelle pour admirer, aux côtés des anges qui s’y trouvent, la vue splendide sur le Vieux-Port et le Vieux-Montréal et voir l’exposition permanente Osez Marguerite ! qui raconte son histoire et documente son héritage.
Le site historique est ouvert du mardi au vendredi, de 11 h à 16 h, et le samedi et le dimanche, de 11 h à 17 h. Les billets peuvent être achetés en ligne ou sur place. Entrée gratuite à la chapelle.
© Charlotte Moreau de la Fuente
Exposition divine
Réalisée à l’occasion du bicentenaire de naissance du concepteur du parc du Mont-Royal, l’architecte paysagiste américain Frederick Law Olmsted (1822-1903), la nouvelle exposition Notre montagne. Mémoires du mont Royal s’attarde à l’histoire de l’emblématique « montagne » de la ville et à l’évolution du centre de l’île de Montréal depuis plus de 5000 ans. L’exposition est présentée jusqu’au 31 août 2024.
L’exposition permanente du Musée des hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal explore les 300 ans d’histoire du tout premier hôpital montréalais, l’Hôtel-Dieu, et celle des Hospitalières de Saint-Joseph, une communauté de femmes visionnaires, qui ont posé les jalons d’un système de santé, à Montréal et partout au Canada.
Le musée se situe dans le Plateau-Mont-Royal et est ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 13 h à 17 h.
© Exposition Pink Floyd Their Mortal Remains par eva blue
Arsenal art contemporain Montréal
Centre d’art de pointe dans le quartier branché de Griffintown, Arsenal art contemporain Montréal promeut et diffuse les œuvres d’artistes contemporains canadiens.
© Écomusée du fier monde
Écomusée du fier monde
Consacré à l’histoire et au quotidien de la classe ouvrière montréalaise, l’Écomusée du fier monde est ouvert du mercredi au dimanche.
Richard Burnett
Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.