Montréal et son majestueux mont Royal

Isa Tousignant

Isa Tousignant est une rédactrice et une conteuse montréalaise dont la curiosité est plus profonde que la plupart des gens. Elle a discuté de philosophie de vie avec des chefs cuisiniers célèbres, des gemmologues, des rockeurs de l'arène et des animaux à fourrure. Tous ont été transformateurs. 

Cet article a été mis à jour le 25 mai 2023.

Communément appelé «la montagne» par les gens de Montréal, le mont Royal est plus qu’une enclave naturelle se déployant au cœur de la ville; c’est un point de repère si aimé et emblématique de la métropole que Montréal a pris son nom! Jacques Cartier a baptisé le mont en 1535 et c’est ce dernier qui a inspiré, au 18e siècle, le nouveau nom de la ville, qui est passé de Ville-Marie à Montréal. Aujourd’hui, le mont Royal est un site patrimonial de 10 kilomètres carrés qui abrite des zones résidentielles, des parcs de quartier, trois cimetières et le magnifique parc du Mont-Royal – 200 hectares de pur bonheur.

La beauté naturelle à son meilleur

La place importante qu’occupe le mont Royal dans l’identité de la ville pourrait expliquer la raison pour laquelle les Montréalais le voient réellement comme une montagne majestueuse, alors que son altitude de 233 mètres au-dessus du niveau de la mer le qualifierait plutôt de grosse colline.

Une rumeur veut que le mont Royal soit un volcan assoupi. C’est faux. Cependant, il a été formé par des roches volcaniques il y a quelque 125 millions d’années, comme le reste de la formation rocheuse dite «montérégienne».

Le parc qui l’habite doit son allure moderne à l’architecte paysagiste Frederick Law Olmsted, connu pour l’aménagement de Central Park, à New York. Inauguré en 1876, le projet d’aménagement paysager du mont Royal a donné au site son sentier pédestre principal (aujourd’hui nommé chemin Olmsted), ses flancs verdoyants et son Lac-aux-Castors, sans oublier sa végétation paysagée et son riche réseau de sentiers, d’aires de repos et de points de vue.

 

Quatre saisons de sport et de plaisir

Les gens utilisent le mont Royal chaque jour, ou chaque année, pour échapper au brouhaha urbain. C’est l’endroit idéal pour courir, marcher, patiner ou encore faire du ski de fond, de la raquette et du toboggan. L’été, on donne même des cours de danse au pavillon du Lac-aux-Castors.

Si le mont est facile d’accès et agréable à explorer de façon spontanée, Les amis de la montagne proposent également un bel éventail d’expériences guidées : promenades automnales, tournées estivales à vélo et randonnées pédestres en hiver, entre autres activités.

Parmi les événements collectifs, il y les Tam-tams du dimanche une fois le beau temps revenu, une occasion pour les gens de se réunir pour faire de la musique, danser et pique-niquer dans la vaste pelouse entourant le monument à sir George-Étienne Cartier. Il y a également des séances de bootcamp, de yoga et de jeux de rôles grandeur nature, et même des visites «hantées» des cimetières. Quand vous irez, faites une recherche Google – ça vaut le coup.

 

Points de vue imprenables

Avec ses trois sommets – Mont-Royal, Westmount et Tiohtià:ke Otsira’kéhne, renommé en 2017 pour refléter l’héritage mohawk et l’utilisation du sommet comme phare par les Premières Nations –, le mont Royal offre des perspectives aussi nombreuses que splendides.

Populaire auprès des automobilistes, celle de la voie Camillien-Houde donne sur l’est et le Stade olympique. Le point de vue préféré des piétons est offert par le belvédère Kondiaronk, aménagé devant le chalet du Mont-Royal, avec son ouverture sur le centre-ville et le fleuve Saint-Laurent.

Pour vivre votre propre expérience loin de la foule, empruntez la boucle derrière le chalet jusqu’à la croix (qui est illuminée à la tombée de la nuit); vous y trouverez quelques sites et points de vue plus intimes, parfaits pour le pique-nique.

 

Lieux de répit

Parmi les endroits qui s’offrent aux visiteurs pour un temps d’arrêt sur le mont Royal, il y a le chalet du Mont-Royal, un superbe bâtiment de style Beaux-Arts français où se trouvent de grands tableaux illustrant des épisodes de l’histoire de Montréal, réalisés par des artistes de renom comme Marc-Aurèle Fortin, Paul-Émile Borduas et Edwin H. Holgate.

Donnant sur le belvédère Kondiaronk, le chalet est l’endroit idéal, en hiver, pour se réchauffer avec un chocolat chaud et des pâtisseries ou pour se rafraîchir, en été, avec une limonade ou de la crème glacée.

Au pavillon du Lac-aux-Castors, inauguré en 1958 et considéré comme l’un des bâtiments publics les plus novateurs de l’époque, vous trouverez un restaurant à l’étage, le Café des Amis, ainsi qu’un endroit où se détendre au rez-de-chaussée qui sert des repas froids, des salades et des sandwichs à emporter.

Puis il y a la Maison Smith : ce bâtiment patrimonial érigé en 1858, entre le lac aux Castors et le chalet sur le chemin Olmsted, abrite maintenant le siège des Amis de la montagne, groupe qui propose des activités et des services aux visiteurs de la montagne. Vous pourrez recharger vos batteries grâce à un café ou admirer l’exposition permanente.

 

Autres sites dignes d’intérêt

Rendant hommage au patrimoine catholique de la ville, la première croix sur le mont Royal a été placée au sommet en 1643 par le fondateur de Montréal, Paul Chomedey de Maisonneuve. Celle qui l’a désormais remplacée scintille aujourd’hui du haut de ses 33 mètres. La croix est illuminée par des ampoules de type DEL, généralement blanches, mais certaines occasions spéciales leur font prendre d’autres couleurs.

Le monument à sir George-Étienne Cartier, au pied du mont Royal, dans l’avenue du Parc, mérite également le détour : monument le plus élevé de la ville, il a été érigé en 1919. Cette œuvre en bronze et granite du sculpteur George William Hill comprend 18 figures, dont George-Étienne Cartier et des représentants des provinces canadiennes, surplombées par une déesse ailée.

Près du lac aux Castors se trouvent les œuvres d’art d’artistes comme Armand Vaillancourt, Pierre Szekely et Shirley Witebsky, issues du premier Symposium international de sculpture en Amérique du Nord, tenu en plein air en 1964. Elles sont facilement accessibles (ce qui permet à certaines personnes de les escalader).

Enfin, les parents aiment profiter de la vaste aire de jeux qui est située à l’ouest du lac aux Castors, juste derrière la petite (mais jolie) cascade… et les enfants en redemandent.

 

Isa Tousignant

Isa Tousignant est une rédactrice et une conteuse montréalaise dont la curiosité est plus profonde que la plupart des gens. Elle a discuté de philosophie de vie avec des chefs cuisiniers célèbres, des gemmologues, des rockeurs de l'arène et des animaux à fourrure. Tous ont été transformateurs. 

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