La beauté naturelle à son meilleur
La place importante qu’occupe le mont Royal dans l’identité de la ville pourrait expliquer pour quelle raison les Montréalais le voient réellement comme une montagne majestueuse, alors que son altitude de 233 mètres au-dessus du niveau de la mer le qualifierait plutôt de grosse colline. Une rumeur circule comme quoi le mont Royal est un volcan assoupi. C’est faux. Cependant, il est formé par des roches intrusives du Crétacé, faisant partie de la formation rocheuse dite « montérégienne », il y a quelque 125 millions d’années, il doit son allure moderne à l’architecte paysagiste Frederick Law Olmsted, connu pour sa création de Central Park. Inauguré en 1876, le projet d’aménagement paysager a donné au mont son sentier pédestre (aujourd’hui chemin Olmsted), ses flancs verdoyants et son lac aux Castors, sans oublier sa végétation paysagée et son riche réseau de sentiers, d’aires de repos et de points de vue.
Quatre saisons de sport et de plaisir
Les gens utilisent le mont Royal à chaque jour, ou à chaque année, pour échapper à la circulation routière et au brouhaha urbain. C’est l’endroit idéal pour courir, marcher, grimper, faire du ski de fond, de la raquette et du toboggan. Si le mont est facile d’accès et agréable à explorer spontanément, Les amis de la montagne proposent également un bel éventail d’expériences guidées : promenades automnales, tournées estivales à vélo et randonnées pédestres en hiver, entre autres activités. Parmi les événements collectifs, il y les Tam-tams du dimanche une fois le beau temps revenu, une occasion pour les gens de se réunir pour faire de la musique, danser et pique-niquer dans la vaste pelouse entourant le monument à sir George-Étienne Cartier. Il y a également des séances de bootcamp, de yoga et de jeux de rôles grandeur nature, et même des visites « hantées » des cimetières. Quand vous irez, faites une recherche Google – ça vaut le coup.
Points de vue imprenables
Avec ses trois sommets – Mont-Royal, Westmount et Tiohtià:ke Otsira’kéhne, renommé en 2017 pour refléter l’héritage mohawk et l’utilisation du sommet comme phare par les Premières Nations –, le mont Royal offre des perspectives aussi nombreuses que splendides. Populaire auprès des automobilistes, celle du boulevard Camilien-Houde donne sur l’est où l’on peut voir le Stade olympique. Le point de vue préféré des piétons est offert par le belvédère Kondiaronk avec son ouverture sur le centre-ville et le fleuve Saint-Laurent. Pour vivre votre propre expérience loin de la foule, empruntez la boucle derrière le belvédère jusqu’à la croix (qui est illuminée à la tombée de la nuit) ; vous y trouverez quelques sites et points de vue plus intimes, parfaits pour le pique-nique.
Bons endroits pour une pause
Parmi les endroits qui s’offrent aux visiteurs pour un temps d’arrêt sur le mont Royal, il y a le chalet du Mont-Royal, un superbe bâtiment de style Beaux-Arts français où se trouvent de grands tableaux illustrant des épisodes de l’histoire de Montréal, réalisés par des artistes de renom comme Marc-Aurèle Fortin, Paul-Émile Borduas et Edwin H. Holgate. Donnant sur le belvédère Kondiaronk, c’est l’endroit idéal, en hiver, pour se réchauffer avec un chocolat chaud et des pâtisseries ou pour se rafraîchir, en été, avec une limonade, une barbotine ou de la crème glacée, entre autres collations. Au Pavillon du Lac-aux-Castors, inauguré en 1958 et considéré comme l’un des bâtiments publics les plus novateurs de l’époque, vous trouverez un restaurant à l’étage, le Café des Amis, ainsi qu’un endroit où se détendre au rez-de-chaussée. Pour l'instant, celui-ci ne sert que des repas froids, des salades et des sandwichs à emporter. Puis, il y a la Maison Smith : ce bâtiment patrimonial érigé en 1858, entre le lac aux Castors et le chalet sur le chemin Olmsted, abrite maintenant le siège de Les amis de la montagne, groupe qui propose des activités et des services aux visiteurs de la montagne. Aux trois endroits, vous trouverez des kiosques mobiles vendant des produits glacés.
Autres sites dignes d’intérêt
Rendant hommage au patrimoine catholique de la ville, la première croix sur le mont Royal a été placée au sommet en 1643 par le fondateur de Montréal, Paul Chomedey de Maisonneuve, et elle scintille aujourd’hui du haut de ses 33 mètres. Illuminée par des ampoules de type DEL, la croix est généralement de couleur blanche, mais elle peut à l’occasion prendre d’autres teintes. Le monument à sir George-Étienne Cartier, au pied du mont Royal sur l’avenue du Parc, mérite également le détour : monument le plus élevé de la ville, il a été inauguré en 1919. Cette œuvre en bronze et granite du sculpteur George William Hill comprend dix-huit figures, dont George-Étienne Cartier et des représentants des provinces canadiennes, surplombées par une figure féminine ailée. Près du lac aux Castors se trouvent les œuvres d’art d’artistes comme Armand Vaillancourt, Pierre Szekely et Shirley Witebsky, issues du premier Symposium international de sculpture en Amérique du Nord, tenu en plein air en 1964.