Festivals d’art mural

Avec deux festivals d’art mural de classe mondiale, au début et à la fin de l’été, la saison chaude est le moment idéal pour partir à la découverte des arts urbains montréalais. Le Festival MURAL, organisé en juin, attire des artistes du monde entier, qui viennent habiller de leurs créations des murs de la métropole québécoise, plus particulièrement boulevard Saint-Laurent et aux alentours, dans le quartier du Plateau. L’artère, piétonnière pour l’occasion, accueille alors fêtes de quartier, braderie, kiosques de cuisine de rue et artistes à l’œuvre, devenant ainsi un véritable musée à ciel ouvert.

En août, c’est au tour d’Under Pressure de se faire la vitrine du graffiti, de la danse urbaine et des arts de la rue, le temps d’une fin de semaine, en invitant des artistes d’ici et d’ailleurs à créer une douzaine de murales. Graffiteurs en action, concerts, batailles de danses urbaines et activités familiales en font un événement prisé de toute la communauté.

Visites guidées et autoguidées

Vous ne pouvez être en ville au moment de ces festivals ? Vous pouvez tout de même profiter pleinement de leur créativité : les murales qui y sont créées restent bien sûr à la vue de tous en tout temps. Il existe plusieurs moyens de les admirer sous toutes leurs coutures. Vous pouvez par exemple commencer par vous inscrire à la visite Explorez le labyrinthe de murales du Plateau, une promenade sonore autoguidée organisée par TourBird, qui vous permettra de découvrir à votre rythme 25 des œuvres les plus emblématiques de la ville.

Spade & Palacio, une super entreprise de visites guidées, propose aussi une promenade très instructive sur nos murales urbaines intitulée MURAL à l’année, visite officielle, qui vous permettra aussi de découvrir l’histoire de la « Main », le boulevard Saint-Laurent, et son importance au sein de la ville. Guidatour offre également une virée consacrée aux murales, Montréal tout en murales, qui débute boulevard Saint-Laurent et se poursuit dans le Quartier des spectacles, au centre-ville.

Sachez par ailleurs que le festival MURAL a mis en ligne une carte interactive, un outil bien pratique pour qui veut explorer en solo, et qu’Art public Montréal est la référence en matière d’art public montréalais ; son site vous fournira une foule d’infos sur les œuvres que vous pourriez croiser en chemin.

Galeries d’art urbain

Loin des rues, dans l’univers immaculé des galeries, l’art urbain trouve aussi sa place, plus particulièrement dans celles se spécialisant dans des types de création et des médiums qui n’y ont pas toujours été représentés, comme la peinture en aérosol, les sculptures réalisées à partir d’objets trouvés, l’illustration ou la bande dessinée.

À l’un ou l’autre des deux emplacements de la Galerie S16, fondée par l’équipe à l’origine du festival MURAL, vous trouverez des œuvres à acheter réalisées par les meilleurs artistes en art urbain, au sens large du terme, d’ici et d’ailleurs, et de jeunes loups. À la Galerie Robert Poulin, sur le boulevard Saint-Laurent, là où le Mile End devient la Petite-Italie, vous découvrirez des œuvres inspirées de la bande dessinée et de l’art informel de créateurs qui sont parfois aussi des muralistes. Dans le quartier Chabanel, Yves Laroche Galerie d’art est aussi une référence du genre, et vous pourrez y voir des œuvres incroyables d’artistes étrangers comme Ron English, Banksy et Shepard Fairey et de figures locales comme Henriette Valium. 

Dans les musées

Si vous vous intéressez aux arts urbains, nous vous conseillons de vous rendre aussi au Musée d’art contemporain et au Musée des beaux-arts de Montréal, qui tous deux réservent de bonnes surprises, grâce à des expositions de calibre international. Si le MAC aime exposer des œuvres contemporaines qui donnent à réfléchir, le MBAM est un généraliste couvrant une vaste période de l’histoire et présente de grandes expositions internationales, qu’il lui arrive parfois de concevoir. De sa verrière, vous aurez une vue imprenable sur la murale gigantesque consacrée à Leonard Cohen, réalisée par Gene Pendon et El Mac.

Pour admirer une autre œuvre grandiose, allez voir une pièce de théâtre contemporaine à l’Espace Go, dans le Plateau, ne serait-ce que pour jeter un œil à la superbe murale peinte autour de son débarcadère, côté rue, créée par le collectif EN MASSE.

Boutiques de mode urbaine

Vous pourrez ramener de votre escapade montréalaise des vêtements de mode urbaine conçus ici, dans des boutiques qui font aussi parler d’elles. Il y a Dime, une marque dont on porte les créations, très recherchées, dans le monde entier, et Artgang, des fabricants de super tee-shirts. OTH joue aussi dans la cour des grands, avec une importante boutique en ligne, mais son magasin-QG vaut le détour, et on y trouve, outre leur propre collection, des marques tant locales qu’étrangères. Sur la Plaza Saint-Hubert, Pony est un aussi un chouette magasin où tous les vêtements de sport aux logos humoristiques sont conçus et produits ici par l’artiste montréalaise Gabrielle Tittley.

Cuisine baignée d'art de la rue

À Montréal, on aime bien boire et bien manger, comme en témoigne la délicieuse gastronomie locale. Si vous avez une petite faim durant une visite guidée des murales dans le Plateau, non loin du boulevard Saint-Laurent, vous pouvez vous rassasier d’un sandwich à la viande fumée chez Schwartz’s, d’un déjeuner ou un brunch au Beautys, à Patati Patata ou à la boulangerie Hof Kelsten, de ramen à Ramen Ya, de nourriture indienne à Singh’s et boire un café corsé à Dispatch.

Mais si vous voulez prendre une bouchée dans un environnement baigné d’art de la rue, nous vous conseillons le Café Mimosa, boulevard Saint-Laurent, où avaler des œufs à la bénédictine dans une salle à manger ornée d’œuvres bigarrées, et le Farsides, dans le Vieux-Montréal, où d’immenses illustrations d’Astro Boy et de Betty Boop accompagneront vos plats d’ailes de poulet à la citronnelle, de pad thaï au homard et de rouleaux au canard de Pékin arrosés d’un parfait Island Spritz. À propos de cocktails, sachez que Vandale, dans le même secteur, est un resto-bar entièrement décoré par des muralistes (15 ont en effet eu carte blanche pour habiller l’endroit avec leur bombe de peinture en aérosol). Les plats du chef Alex Payon et les drinks de Jake Cristofaro sont conçus pour y être pris en bonne compagnie. On y arrose des assiettes de crevettes et de carpaccio avec un cru de sa belle carte des vins.