Cinéma
C’est à la réputée avocate et activiste inuk Aaju Peter que revient l’honneur d’ouvrir le festival, le 8 août, lors de la première montréalaise de Twice Colonized, une œuvre de la cinéaste danoise Lin Alluna à propos de la vie de cette femme et défenderesse du peuple inuk.
Le renommé écrivain māori Witi Ihimaera est l’invité d’honneur du festival cette année. Ihimaera, considéré par plusieurs comme le meilleur auteur vivant de la Nouvelle-Zélande, sera présent lors de la projection de cinq films tirés de son œuvre, y compris le célèbre Whale Rider, que les festivalières et festivaliers pourront visionner gratuitement à l’extérieur, au square Cabot, le lundi 7 août. Ihimaera participera également à une soirée littéraire au Musée McCord, le 11 août.
Toujours dans cette veine militante, l’activiste Kanien'kehá:ka de Kanesatake Ellen Gabriel présente son court métrage Kanatenhs – When The Pine Needles Fall, qui raconte les événements du 11 juillet 1990, lorsque la police a pris d’assaut une barricade élevée par la communauté mohawk de Kanesatake, ce qui a mené à la confrontation de 78 jours connue sous le nom de crise d’Oka.
Le film de clôture du festival sera une primeur : une version non achevée de The Doctrine, de la réalisatrice Gwendolen Cates, qui s’attarde à l’infâme Doctrine de la Découverte, cet ensemble de principes mis de l’avant par les pouvoirs coloniaux pour mettre la main sur des terres autochtones.
Concerts
Le 9 août, le collectif Weather Beings, formé de la chanteuse et artiste multidisciplinaire métisse Moe Clark ainsi que de la danseuse et chorégraphe māori takatāpui Victoria Hunt, sera en prestation à la place des Festivals pour présenter un spectacle à l’intersection de la cosmologie māori et métisse et du futurisme autochtone.
Le 10 août, Soleil Launière, originaire de Mashteuiatsh, entend ravir la foule de ses offrandes lumineuses qui traitent de langage, d’identité, de féminité et de matriarcat. Son premier album à paraître en octobre sera un projet intrigant et saisissant. Pour celles et ceux qui apprécient la mixité de la musique, du mouvement et du théâtre, la prestation de Soleil Launière est tout indiquée.
Le 11 août, Supaman promet tout un spectacle en alliant culture autochtone, comédie et hip-hop urbain. Membre de la nation Apsaalooke, Supaman est un danseur et artiste hip-hop autochtone qui a capté l’attention du public grâce à sa musique évoquant un message d’espoir, de fierté et de résilience.
Toujours le 11 août, Joseph Sarenhes, jeune artiste d’origine guinéenne et autochtone (Huron-Wendat) de Québec, présentera son mélange de hip-hop, de rock et de R&B ponctué d’éléments afroautochtones traditionnels. Attendez-vous à danser!
Le Show de l’Amitié Nuestroamericana est également présenté sur la place des Festivals, le 12 août. On promet un spectacle fraternel et festif faisant la part belle à la diversité de Montréal et aux Premières Nations.
Le 14 août, la nouvelle production intitulée Femmes puissantes sera l’occasion de démontrer l’étendue des cultures autochtones au travers des cérémonies en alliant chansons, contes, danses et costumes, entre autres choses.
Expositions et activités
Les adeptes d’art ne sont pas en reste puisqu’une série d’expositions d’artistes visuels autochtones bien en vue est aussi au programme. Par exemple, les photographies grand format du photographe mohawk Martin Loft seront exposées dans la rue Sainte-Catherine.
En parallèle du festival, une nouvelle expo de l’artiste, musicien, cinéaste et illustrateur mi’kmaw Allan Syliboy se déroule à La Guilde jusqu’au 10 septembre. Les esprits de la forêt met en lumière un vocabulaire artistique créé selon la tradition pétroglyphe des Mi’kmaq. L’exposition explore les thèmes de la famille, de la spiritualité, de l’épreuve et de la force. L’artiste utilise la superposition de symboles et de marques pour créer de la profondeur et de la texture dans ses œuvres.
Du 9 au 14 août, le chef abénakis d’Odanak Jacques T. Watso offre des cours d’initiation à la gastronomie autochtone qui ravira les foodies. Le menu inclut une soupe spéciale, la Sagamité Watso, une recette familiale et traditionnelle du clan Watso. Le chef Watso est le propriétaire du Sagamité Watso et du Café Masko à Odanak.