Comment définiriez-vous l’âme de Montréal?
C’est comme un petit bébé. Elle est vraiment jeune et faite d’un mélange de toutes sortes de choses. Elle se cherche, mais se rend compte qu’elle n’a même pas à le faire. Elle est un peu naïve, mais elle est elle-même. Unique.
Crédit FR @Halopigg
Comment décririez-vous le sens du design montréalais?
Super. Juste le fait que les gens transposent dans la réalité des choses qui semblent devoir appartenir à l’imagination. Regardez les fenêtres du Palais des Congrès, avec toutes les couleurs, ou les murales, ou même les bâtiments de l’Expo 67 — vous pouvez faire n’importe quoi ici.
Une marque montréalaise que vous trouvez particulièrement inspirante?
ALDO, hallucinant! Juste le fait que c’est une marque montréalaise et que vous la voyez partout dans le monde, de Singapour à Atlanta, c’est comme... quoi?
Pourquoi est-ce important pour vous de soutenir le design local?
Je pense juste, pour des raisons évidentes, que si vous voulez bâtir quelque chose pour votre ville, alors vous devez encourager le talent d’ici dans n’importe quoi. Soutenir votre communauté, autant que possible. S’entraider.
Comment Montréal influence-t-elle votre travail et votre expression créatrice?
Comme une motivation à faire ce que je fais en tant qu’artiste et rappeur, du fait qu’il n’y en a pas beaucoup d’autres ici, il y a un vide à combler. C’est frustrant, alors c’est bon de faire de l’art. La population est si petite et la communauté hip-hop encore plus, par rapport à n’importe quelle autre mégapole, que le défi est d’autant plus grand, alors je n’ai pas d’autre choix que de m’y mettre à fond.
De quelle façon diriez-vous que votre style est typiquement montréalais?
Peut-être juste parce qu’il est unique, comme tout le monde qui s’intéresse au style, chacun cherche à créer le sien.
Quel est votre quartier préféré?
La Petite-Bourgogne. C’est mon terrain de jeu, c’est là où j’ai grandi. C’est un peu différent maintenant que ça devient tendance, mais je l’aime toujours. J’adore le centre communautaire, Youth in Motion, et le parc Oscar-Peterson.
Où allez-vous à Montréal pour prendre un repas à l’extérieur?
J’aime les restaurants chinois, ou n’importe quel asiatique, comme le coréen Seoul Chako, où vous faites vous-même vos grillades; ou le K2 Sushi sur Crescent où l’atmosphère est relax, agréable, calme et où vous pouvez manger des sushis à volonté.
Crédit FR Atwater Cocktail Club
Pour prendre un verre?
J’irais dans ce petit bar caché, Atwater Cocktail Club, prendre un bon bourbon limonade. Ou deux.
Quand vous avez envie de magasiner?
J’aime bien Urban Outfitters ou Simons.
Pour passer le temps?
J’irais au parc Oscar-Peterson jouer au basketball.
© Alison Slattery
Parlez-nous d’un coin secret que vous allez regretter d’avoir partagé avec nous.
C’est déjà fait. Ce toit de la rue Crescent, au-dessus de ce qui était le Club Seven. Nous traverserions la ruelle, monterions des escaliers pour arriver sur le toit. Il y aurait des chaises, vous pourriez voir tout le monde en bas faire la fête sur Crescent en ayant votre petit perchoir privé. Mais... il est fermé parce que le secret a été éventé.
© Joanne Brien
Vous avez un ami obsédé par le design qui vient à Montréal, où l’envoyez-vous?
Je l’enverrais peut-être juste dans le réseau du métro. La promenade souterraine au centre-ville et les stations de métro elles-mêmes, le summum du design montréalais, vraiment chouettes.
Ce billet a été présenté en collaboration avec Souk@SAT, fervent défenseur du design montréalais.
Isa Tousignant
Isa Tousignant est une rédactrice et une conteuse montréalaise dont la curiosité est plus profonde que la plupart des gens. Elle a discuté de philosophie de vie avec des chefs cuisiniers célèbres, des gemmologues, des rockeurs de l'arène et des animaux à fourrure. Tous ont été transformateurs.