Kiara, concurrente de Canada’s Drag Race
La drag-queen de Montréal Kiara fait partie des 12 concurrentes de la nouvelle série de RuPaul, Canada’s Drag Race (tout comme une autre drag-queen montréalaise, Rita Baga). Les participantes tenteront de devenir la toute première Drag Superstar du Canada (et de mettre la main sur le grand prix de 100 000 $).
Les juges de cette version canadienne sont Brooke Lynn Hytes (finaliste de la 11e saison de RuPaul’s Drag Race), l’acteur Jeffrey Bowyer-Chapman et la mannequin Stacey McKenzie. Parmi les juges invités, notons la présence de Michelle Visage, Deborah Cox et Mary Walsh.
Kiara (ou Dimitri Nana-Côté de son vrai nom) se produit régulièrement à la très populaire boîte de drag Cabaret Mado (propriété d’une drag-queen bien connue, Mado Lamotte) de même qu’au bar Le Cocktail (qui appartient à une autre légende de la drag, Michel Dorion).
Nous nous sommes entretenus avec Kiara, 21 ans, en prévision de la première de Canada’s Drag Race.
Qu’est-ce qui te séduit dans l’univers du drag ?
C’est un melting-pot de plusieurs de mes passions : le cinéma, la musique, le maquillage et la mode. Et j’adore me retrouver sur scène.
Où as-tu vu ta première drag-queen ?
Avant d’avoir l’âge pour aller dans les bars, j’ai découvert les drag-queens grâce à RuPaul’s Drag Race. En spectacle, c’est à l’événement Drag Superstars de Fierté Montréal, alors que j’avais 17 ans.
Comment as-tu commencé dans le milieu ?
En regardant RuPaul’s Drag Race et en me maquillant dans ma chambre. Je voulais voir comment je pouvais transformer mon visage. Puis j’ai commencé à danser en talons hauts.
D’où vient le nom Kiara?
Du Roi lion 2. Mon signe astrologique, c’est lion, et j’adore cet animal.
Qui sont tes idoles du drag ?
RuPaul, bien sûr, la reine des reines. J’aime aussi Shea Couleé. Et plusieurs drag-queens de Montréal.
Comment décrirais-tu ton style ?
Mon style mêle intensité et humour. Certaines personnes croient que je suis seulement reconnue pour mes looks, puis sont surprises quand je danse et réalisent que je suis drôle.
Qu’est-ce que ta famille pense de ta carrière ?
J’ai annoncé vouloir être drag-queen étape par étape : aujourd’hui, j’ai acheté une perruque. Aujourd’hui, une robe. Aujourd’hui, ma première paire de talons hauts… Je suis chanceux puisque ma mère et mon beau-père sont des parents très solidaires. Ils aiment venir me voir en spectacle.
Montréal a une scène drag vivante. Comment la qualifierais-tu ?
Elle est très diversifiée. Il y a des drag-queens comiques, d’autres qui excellent en danse, une scène plus alternative et des club kids. Si vous aimez le drag, vous aimerez la scène montréalaise.
Comment as-tu gagné ta place à Canada’s Drag Race ?
J’ai répondu à l’appel d’audition en 2019, puis j’ai participé au processus de sélection. J’étais motivé, car je veux faire de la drag une carrière à temps plein. Le processus a été génial.
C’était un rêve pour toi?
Au début, c’était un fantasme. Pendant longtemps, il n’y avait que la version américaine de l’émission. Lorsque le Canada s’est joint au bal, c’était en quelque sorte un rêve qui devenait réalité. Cela dit, je n’ai jamais choisi d’être drag-queen dans le but de participer à l’émission.
Comment s’est déroulé le tournage ?
J’ai adoré être sur le plateau parce que j’ai étudié en cinéma à l’Université Concordia. J’aime être derrière la caméra, mais aussi devant. Baigner dans l’univers de l’émission m’a permis de combiner mes deux passions : le cinéma et le drag.
Comment gères-tu l’attention qui t’est portée ?
C’est fou sur les réseaux sociaux. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre! On commence à me reconnaître dans la rue, au Starbucks, dans les lieux gais!
Bonne chance, Kiara !
Merci !
Canada’s Drag Race sera lancé sur Crave le 2 juillet. L’émission sera aussi présentée au Royaume-Uni sur BBC Three à partir du 3 juillet et sera disponible aux États-Unis et ailleurs sur WOW Presents Plus.
Richard Burnett
Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.