Une exposition sur Pink Floyd à Montréal

Richard Burnett

Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.

Cet article a été mis à jour le 2 mars 2023.

La tournée mondiale de Pink Floyd l’exposition: Their Mortal Remains s’achève à Montréal et les anciens membres du mythique groupe de rock s’en réjouissent puisque la ville a joué un rôle important dans leur parcours.

 

Cette immense rétrospective acclamée par la critique qui a jusqu’à présent attiré plus de 500 000 personnes se penche en profondeur sur Pink Floyd, sa musique et son impact culturel. Elle a débuté au prestigieux Victoria and Albert Museum de Londres en 2017 avant de s’arrêter en Italie, en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis; on la présente actuellement à la galerie Arsenal art contemporain de Montréal, située au cœur de Griffintown, jusqu’au 2 avril.

 

Leurs vestiges mortels

Organisée par Aubrey Powell ­– qui a travaillé avec Pink Floyd sur nombre de leurs emblématiques couvertures d’album et créations – en étroite collaboration avec Waters, Gilmour et (plus particulièrement) Mason, cette exposition explore chronologiquement le parcours de la troupe depuis 1967. Ainsi, chaque chapitre de l’histoire de Pink Floyd est illustré par 350 artefacts et objets recueillis au fil des années, notamment des paroles manuscrites, des instruments, des lettres, des œuvres d’art originales et des accessoires de scène tels que le célèbre cochon rose gonflable du groupe. Certains d’entre eux ont d’ailleurs longtemps été conservés dans des entrepôts, des studios de cinéma et les collections personnelles des musiciens avant d’être «dépoussiérés» pour l’occasion. De plus, grâce à un système audioguide intuitif, le public peut également entendre les chansons et les voix des membres passés et présents de Pink Floyd, soit Syd Barrett, Roger Waters, Richard Wright, David Gilmour et Nick Mason.

Montréal, une ville importante pour Pink Floyd

L’exposition rend également hommage à Montréal, où Pink Floyd s’est produit au Stade olympique le 6 juillet 1977 lors d’un concert notoire qui a attiré près de 80 000 personnes et mené le groupe à composer leur grand classique conceptuel The Wall. En effet, durant le spectacle, Roger Waters a craché sur un individu parmi la foule et ce triste événement aurait apparemment contribué à inspirer la trame narrative de leur chef-d’œuvre de 1979.

Après cette fameuse représentation, Waters a d’ailleurs déclaré ceci: «J’ai réalisé que je me trouvais au mauvais endroit, au mauvais moment, en train de faire la mauvaise chose, et j’avais besoin d’exprimer le fait que je ne me sentais pas humain. Et je voulais me sentir humain. J’ai donc imaginé un spectacle qui impliquait de construire un énorme mur entre moi et la foule avec laquelle j’essayais de communiquer.»

Quarante ans plus tard, lors de la première mondiale de Another Brick In The Wall – The Opera, une adaptation de The Wall, qui a eu lieu à l’Opéra de Montréal, Roger Waters s’est à nouveau penché sur la question et a expliqué ceci à propos du concert de 1977: «Ce qui est arrivé, je pense, c’est que j’étais énervé ou mécontent de jouer devant un grand nombre de gens qui – avec tout le respect que je dois à la population de Montréal – étaient complètement ivres et ne prêtaient pas vraiment attention à ce qui se passait sur scène.»

Lors du vernissage de l’exposition à Montréal, Nick Mason a également donné son opinion sur le sujet: «Le problème des spectacles dans les stades, c’est qu’on doit faire participer 80 000 personnes – on a de la chance si on en rejoint peut-être 70 000. Il y en aura toujours parmi la foule qui joueront au frisbee et se drogueront. Voilà bien sûr le grand fossé qui a marqué notre histoire: un public qui ne comprenait pas vraiment les intentions du groupe. Il se trouve que cette nuit-là, à Montréal, Roger a vraiment disjoncté.»

 

Des critiques élogieuses

Selon Mason, tous les membres survivants de Pink Floyd sont extrêmement satisfaits de cette rétrospective, qui culmine avec une reconstitution de la dernière prestation que Gilmour, Waters, Wright et Mason ont donnée ensemble au Live 8, en juillet 2005. L’image du groupe enlacé pour une accolade après leur performance est d’ailleurs devenue l’une des photographies emblématiques de ce concert.

Pink Floyd l’exposition: Their Mortal Remains sera présentée à l’Arsenal art contemporain de Montréal jusqu’au 2 avril 2023 du mardi au mercredi de 10 h à 19 h (dernière visite); jeudi de 10 h à 18 h (dernière visite), vendredi de 10 h à 20 h (dernière visite), samedi de 10 h à 19 h (dernière visite) ; dimanche de 10 h à 17 h (dernière visite). Les billets sont en vente sur www.pinkfloydexhibition.com.

 

Richard Burnett

Richard « Bugs » Burnett est un auteur, rédacteur, journaliste, blogueur et chroniqueur canadien. Il écrit pour des hebdomadaires indépendants ainsi que des publications grand public et LGBTQ+. De plus, Bugs connaît Montréal comme une drag queen connaît les produits de beauté.

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