L’art et la culture inuits brillent au MBAM

Jesse Staniforth

Jesse Staniforth est un journaliste indépendant de Montréal qui se spécialise dans des sujets qui touchent les questions autochtones et la cybersécurité. Il rédige également des chroniques « art de vivre ». Depuis 2011, il écrit régulièrement pour le magazine Nation destiné à la Nation crie d’Eeyou Istchee (sur la côte est de la baie James), depuis 2011.

En visite au Musée des beaux-arts de Montréal, deux choses à propos de sa collection d’art inuit s’imposaient jusqu’à présent au visiteur : la première était la variété des œuvres, allant du traditionnel au contemporain ; la seconde était que ces dernières n’étaient malheureusement pas très nombreuses, en dépit de la vaste collection d’art inuit de l’institution : peu d’entre elles pouvaient effectivement être exposées, en raison d’un manque de place.

Mais plus maintenant. Un nouveau partenariat avec l’Institut culturel Avataq va non seulement permettre de montrer un plus grand nombre d’œuvres au public, mais aussi d’accroître de manière substantielle la vaste collection d’art inuit du Musée des beaux-arts de Montréal, une des plus anciennes au Canada.

La splendide collection d’art inuit du Musée des beaux-arts de Montréal

Créée il y a 65 ans, la vaste collection d’art inuit du Musée des beaux-arts de Montréal, qui a la particularité de regrouper des créations traditionnelles et contemporaines, comprend plus de 700 œuvres de 300 artistes, dans une variété de médias – sculpture, gravure, impression sur papier, bijou et ornement. Dans les dernières années, elle s’est considérablement accrue, en raison de dons à la fermeture du Canadian Museum of Inuit Art de Toronto, dans un premier temps, puis d’une donation de Rothmans, Benson & Hedges, qui a ajouté une quarantaine de sculptures et d’œuvres textiles au fonds existant.

Le nouveau partenariat à long terme avec l’Institut culturel Avataq permettra de faire rayonner l’extraordinaire collection existante, mais également de redéfinir la relation que le musée montréalais entretient avec l’art inuit. Organisme ayant pour mission la préservation de la langue et de la culture inuites au Nunavik (dont les communautés sont établies le long de la côte nord-ouest de la baie d’Hudson et, au-delà, vers l’est, en direction de la baie d’Ungava et de Kuujjuaq), Avataq fournira dans le cadre de cette collaboration 300 000 artéfacts, non seulement des œuvres d’art de nature diverse, mais également des documents historiques et généalogiques, des photos et des enregistrements témoignant de la tradition orale inuite.

La création d’une « ambassade culturelle »

Le Musée des beaux-arts de Montréal et l’Institut culturel Avataq préparent l’avenir avec un ensemble de nouveaux objectifs, dont l’intégration d’Avataq au sein de l’institution muséale — en fournissant notamment de l’espace pour l’archivage et l’exposition de sa collection — afin de susciter un plus grand intérêt pour l’art et la culture inuites, y compris celui des chercheurs, et de favoriser un rapprochement entre les membres de la communauté inuite montréalaise et le grand public, par le biais d’activités éducatives et de rencontre.

Selon le président de l’Institut culturel Avataq, Josepi Padlayat, ce partenariat permet la fondation d’une « ambassade culturelle inuite » au cœur de Montréal. Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal, abonde dans ce sens et ajoute que la proximité physique et intellectuelle de l’équipe d’Avataq permettra de susciter un plus grand intérêt du public pour l’art inuit et ainsi d’encourager les échanges interculturels.

Avant toute chose, c’est plus d’espace — pour la collection existante du musée comme pour la collection essentielle aux rapprochements communautaires souhaités de l’Avataq — que permet cette entente. Tant le musée que l’institut disposent d’œuvres magnifiques qui se doivent d’être exposées. Avec la présentation de ces dernières, il y aura plus d’art inuit que jamais à être admiré tant des Montréalais que des gens en visite dans la métropole québécoise.

Jesse Staniforth

Jesse Staniforth est un journaliste indépendant de Montréal qui se spécialise dans des sujets qui touchent les questions autochtones et la cybersécurité. Il rédige également des chroniques « art de vivre ». Depuis 2011, il écrit régulièrement pour le magazine Nation destiné à la Nation crie d’Eeyou Istchee (sur la côte est de la baie James), depuis 2011.

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