Des murales estivales pour se mettre dans l’ambiance de l’île

Guide touristique

Danny Pavlopoulos

Danny Pavlopoulos est cofondateur de Spade and Palacio, une entreprise d’excursions « non touristiques » à Montréal qui offre des visites guidées à vélo et à pied ainsi que des visites culinaires et art public à de petits groupes à la fois. Pas de clichés, juste des expériences authentiques et la découverte des trésors cachés de la ville.

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Les journées s’allongent et les températures chaudes et collantes balaient de nouveau notre île. C’est l’heure de se crémer, d’enfourcher son vélo, de s’hydrater et d’espérer les douces brises insulaires avant d’aller à la rencontre des sites et des rythmes les plus colorés de Montréal. Voici d’impressionnantes murales estivales à découvrir lors d’une escapade d’un jour.

Summer Camp 67 par Whatisadam

Coin Duluth et Coloniale

L’artiste de pop art montréalais Whatisadam, copropriétaire de la galerie d’art Station 16, est bien connu sur la scène d’art public. Ses cannes de sirop géantes (Maple Sizzurp) ont décoré les trottoirs du boulevard Saint-Laurent il y a quelques années (je suis fier de dire que j’en ai une sur un mur de ma maison!), puis, lors du festival MURAL de 2018, il a peint Summer Camp 67. Cette scène estivale très sixties prête à la nostalgie et pourrait très bien se dérouler dans un de nos parcs aujourd’hui. L’artiste y fait des clins d’œil à la culture locale : écusson d’Expo 67, cannette de Labatt 50, fleur de lys et t-shirt Roots Canada porté par une des filles (Roots a financé la murale). Le fond orangé est adorné de graffitis qu’on peut voir dans les rues de Montréal.

Hot Summer Night par Phillip Adams et David Guinn

Habitations Jeanne-Mance

Les Habitations Jeanne-Mance sont dotées de plusieurs œuvres d’art public créées en partenariat avec l’OBNL MU, créateur de galeries à ciel ouvert. Les thèmes de la nature et de la végétation relient la plupart des murales du secteur, ce qui fait écho à la mission du complexe d’être une enclave verte au centre-ville. Chaque saison est représentée sur un mur différent et Hot Summer Night (chaude soirée d’été) dépeint l’essence même de la saison chaude à Montréal. On peut voir les feux d’artifice de la compétition qui éclaire chaque année la rive de La Ronde, les tam-tams de la montagne et des festivaliers dansant dans la nuit. Les deux artistes sont de Philadelphie, ce qui n’est pas un hasard puisque le projet de MU s’inspire du programme de murales de cette ville américaine.

Mur de l’école secondaire Rosemount par Waxhead

3737, rue Beaubien Est

Waxhead a passé quelques jours en 2019 à décorer un large mur de cette école secondaire de la rue Beaubien Est. Il capture bien l’ADN de la ville avec ses œuvres ludiques et colorées qu’on trouve principalement dans Le Plateau-Mont-Royal. Nous sommes chanceux qu’il ait accepté de peindre quelques hangars dans notre ruelle de Parc-Extension, où j’habite. Il y a quelques années, il a aussi investi les trottoirs du boulevard Saint-Laurent en y ajoutant des cannettes de peinture et des jeux de marelles immenses. Son œuvre à l’école Rosemount inclut quelques-unes de ses créatures signatures et arbore son style unique, entre champ de feuilles d’épinard, personnages à crayon et serpents à écailles. L’œuvre gardera le fort lorsque l’école fera relâche.

L’avenir prévisible par Earth Crusher 

1215, rue Saint-Mathieu

Earth Crusher a été créé par l’artiste Dré, aujourd’hui membre de la très respectée boîte A’Shop, reconnue internationalement et installée dans Hochelaga-Maisonneuve. Earth Crusher est le reflet des leaders politiques et financiers de notre époque qui souhaitent maximiser les profits et les retours rapides sur l’investissement et ne démontrent aucune empathie pour la planète, ses habitants et les pratiques durables. En éliminant tout sur son passage, Earth Crusher garantit son succès. J’ai d’abord découvert cette œuvre en marchant vers le sud dans la rue Saint-Mathieu et de ma perspective, je ne voyais qu’une jolie scène estivale dans un parc : un garçon et sa mère lisant un livre au parc La Fontaine. En m’éloignant, j’ai remarqué la présente terrifiante d’Earth Crusher qui guette la petite famille depuis les arbres. J’adore cette murale!

Non titré par Claude Dagenais et Jacques Sabourin

Coin Président-Kennedy et Jeanne-Mance, place des Festivals

Depuis toujours, j’associe cette œuvre aux étés montréalais. Elle a servi de toile de fond à de nombreux festivals auxquels j’ai assisté dans ce qui est aujourd’hui le Quartier des spectacles. Cette murale existe depuis bien plus longtemps que le QDS d’ailleurs. Elle remonte à 1972 très exactement, ce qui en fait la plus vieille murale de la ville! Issu du programme ArtWalls qui a touché quelques villes canadiennes, ce mur aux lèvres rouges et au nuage de fumée qui s’en échappe a été financé par Benson & Hedges (typique des années 1970!). Lorsque bon nombre de nos festivals regagneront enfin le quartier cet été, prenez une minute pour passer en coulisse et l’admirer comme il se doit!

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Danny Pavlopoulos est cofondateur de Spade and Palacio, une entreprise d’excursions « non touristiques » à Montréal qui offre des visites guidées à vélo et à pied ainsi que des visites culinaires et art public à de petits groupes à la fois. Pas de clichés, juste des expériences authentiques et la découverte des trésors cachés de la ville.

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